Tu me manques

Tu me manques

Et lorsque je T’oublie

Tu continues de me manquer

Mais je ne le sais pas

Alors je ne comprends pas

Pourquoi le vide se creuse

En moi et autour de moi

Heureusement

Ou malheureusement

Ce monde foisonne d’opportunités

De compenser mon manque

Ce monde est limité

Mon manque est illimité

Autour de moi

Tout finit par se vider

En moi, le vide finit par m’absorber

Jusqu’à ce que

Je me souvienne de Toi

C’est le néant qui me convoque

Devant le mystère

De Ton absence

Le Chronophage

Le Chronophage

Aujourd’hui

Le Chronophage marche sur sa tête

Il avait marché sur sa tête !

Il est bientôt minuit

C’est maintenant qu’il se réveil

Il avait dormi jusqu’à minuit !

Je vais refaire le monde maintenant

S’était-il dit en se réveillant

En commençant par moi-même

Evidemment

Que le zénith et le nadir de mon être

Correspondent à ceux du Temps

Maintenant !

Question

Qui suis-je, qui es Tu ?

Qui es Tu, qui suis-je ?

Tu es Lumière qui se cache

Je suis Ténèbre qui Te cherche

Originellement, je suis Lumière

Comme Toi

Eternellement, Tu restes Lumière

Est-ce vraiment que Tu te caches

Ou plutôt que je me perds

Dans les ténèbres de La Nuit des Temps ?

Loin de Toi

Sur mon chemin d’incarnation

Ma lumière s’estompe peu à peu

Durant Le Jour des Temps

Puis elle s’éteint

Lorsque tombe La Nuit des Temps

Est-ce La Nuit qui tombe

Ou bien ma lumière qui s’éteint

Lorsqu’arrivent les ténèbres

De la conscience de corps ?

Le bruit de la chute

Son écho retentit

Toute La Nuit durant

Mon chemin dans ces ténèbres

Est une descente aux enfers

Une quête de bonheur m’anime

Mais je trébuche

Dans le plaisir corporel

Toute La Nuit durant

Les cloches de la dévotion

Escaladent leur crescendo tonitruant

Leur temps est quasiment terminé

Maintenant

Les tambours de la Victoire

S’apprêtent à résonner

Maintenant

C’est la vertu qui décroit

Et qui chute

Et qui décroit encore plus

Du début jusqu’à la fin

Durant Le Jour et La Nuit des Temps

Jusqu’à la fin

Dépourvu de vertu

Je suis celui qui Te cherche

Encore et encore

Toute La Nuit durant

Je sonne les cloches

Et je bats du tambour

Pour couvrir le bruit de la chute

Et pour annoncer Ta venue

Je sonne les cloches crescendo

Jusqu’à leur paroxysme assourdissant

C’est alors que résonnent

Les tambours de la Victoire

Ils sont encore plus puissants

Jusqu’à tout arrêter brusquement

L’écho de ce vacarme tonitruant

Meurt alors doucement

Donnant toute sa puissance

Au silence qui lui succède

Solennellement

C’est Ton souvenir

Qui devient évident

L’extase est un instant fugace

Comme celui qui passe

Juste avant le lever du jour

Originellement

Nous sommes ensemble

Toi et moi

Je T’accueille dans mon espace intérieur

Tu prends place sur le trône de mon cœur

Tu fais de mon être un royaume

Où seule la vertu est souveraine

Comme le froid en hiver

Illusion… Confusion…
Confusion…
Sidération…

Je renonce peu à peu à l’emprise de Kalyuga
Mais parfois, elle revient submerger mon cœur

Cœur brisé, famille corporelle brisée,
famille humaine déchirée, famille spirituelle…
Atomisée…

Une lueur d’espoir s’allume à l’Est
Quand l’Ouest plonge dans le désespoir le plus noir.

Devrais-je partir ?
Partir vers l’Est ?
Abandonner les miens ?
En trouver d’autres plus loin ?

L’omerta occidentale me pèse
Elle corrompt tous les miens
Elle les broie comme je broie du noir
Du noir en dedans

Tu brilles dans cette obscurité
A côté de Toi, l’espoir de l’Est est un pâle reflet
A côté de Toi, je ne peux tomber
A côté de Toi, j’aimerais avancer

Comme ce petit ours en peluche
J’ai le cœur et le pied rapiécés
La Connaissance, le fil rouge qui rapièce mon cœur et mon pied

Partir d’ici ?
En suivant ce fil rouge
Rester ici ?
En suivant ce fil rouge
L’ici est-il une prison ?
En suivant ce fil rouge
A chaque pas, à chaque souffle,
J’échappe à cette prison

Ma foi dans le Drama éclaire le fond de ma prison
Ici ou ailleurs, quelle importance ?
C’est un puis
Un puis de Connaissance et de Sagesse
C’est une ouverture tout en bas
Qui débouche dans un ciel radieux
Un ciel avec Toi au milieu
Radieux

Puissante est l’Illusion
Permanente, omniprésente, pénétrante
Comme le froid en hiver
Lorsqu’il brise même la pierre

Depuis la Nuit des Temps, elle pénètre mon cœur
Elle le brise à l’intérieur
Inexorablement

Que reste-t-il de moi ?
Toutes mes illusions tombées
Mon être presque complètement effrité
Juste un fil attaché à mon cœur
Un joli fil rouge entre Toi et moi

Il me tient tant à cœur !

Sacré,
Qu’est-ce qui est sacré ?

Quelles sont les racines sacrées
qui pénètrent mon cœur d’enfant
dans sa profondeur éternelle ?

Que devrais-je sanctifier maintenant ?

Toi mon doux Père
Cette connaissance que Tu m’as restituée
Rien n’est plus sacré à mon cœur, à mes yeux
A mon cœur d’enfant, à mon regard intérieur

Le temps qui passe…
Chaque seconde qui s’écoule dans Ton souvenir
Dans la conscience de notre relation éternelle
Dans l’amour le plus pur

L’Action
Chaque acte posé dans notre coopération

La pensée
Chaque pensée qui me traverse
Portée par le Temps, par ses artisans, petits et grands…
Chaque pensée comme un trésor illimité…

Le Sourire
Celui qui illumine mon visage intérieur
Lorsque mon regard croise le Tien

L’émotion qui m’emporte vers Toi
Cet élan insensé dans lequel je me sacrifierais
Pour m’approcher encore plus près de Toi

Cette mort si douce
Comme une résurrection qui ne cesse de m’échapper

L’espérance
Celle que nul oubli ne peut effacer
Celle qui vit dans mon souffle immobile
Celle qui chante dans mon silence absolu
Paisible, insouciante espérance
Sans cesse renouvelée

La vague qui va et vient
Entre Toi et moi,
Portée par mon souffle…
Mon souffle ? Notre souffle ?
Cet instant précieux
Juste après la mort
Lorsqu’il prend naissance en moi
Je Te reconnais en lui, en moi
Dans cet instant là…
Si précieux, si fugace…
Sans cesse renouvelé

Les battements de mon cœur
Le tambour de mon cœur
Le métronome de mon cœur
Mon rythme intérieur…
Doudoum doudoum…
Qui sans cesse bat la mesure
Entre Toi et moi…

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