Élevés dans le mensonge
Avec beaucoup d’amour
Tes enfants craignent la Vérité
Plus que tout
Quelles croyances pourraient
Nous sauver du mensonge ?
La Vérité continue de se retirer
Et la réalité de nous traquer
Au détour de nos illusions
Tout ce que je ne peux pas classer
Élevés dans le mensonge
Avec beaucoup d’amour
Tes enfants craignent la Vérité
Plus que tout
Quelles croyances pourraient
Nous sauver du mensonge ?
La Vérité continue de se retirer
Et la réalité de nous traquer
Au détour de nos illusions
Qui suis-je, qui es Tu ?
Qui es Tu, qui suis-je ?
Tu es Lumière qui se cache
Je suis Ténèbre qui Te cherche
Originellement, je suis Lumière
Comme Toi
Eternellement, Tu restes Lumière
Est-ce vraiment que Tu te caches
Ou plutôt que je me perds
Dans les ténèbres de La Nuit des Temps ?
Loin de Toi
Sur mon chemin d’incarnation
Ma lumière s’estompe peu à peu
Durant Le Jour des Temps
Puis elle s’éteint
Lorsque tombe La Nuit des Temps
Est-ce La Nuit qui tombe
Ou bien ma lumière qui s’éteint
Lorsqu’arrivent les ténèbres
De la conscience de corps ?
Son écho retentit
Toute La Nuit durant
Mon chemin dans ces ténèbres
Est une descente aux enfers
Une quête de bonheur m’anime
Mais je trébuche
Dans le plaisir corporel
Toute La Nuit durant
Les cloches de la dévotion
Escaladent leur crescendo tonitruant
Leur temps est quasiment terminé
Maintenant
Les tambours de la Victoire
S’apprêtent à résonner
Maintenant
C’est la vertu qui décroit
Et qui chute
Et qui décroit encore plus
Du début jusqu’à la fin
Durant Le Jour et La Nuit des Temps
Jusqu’à la fin
Dépourvu de vertu
Je suis celui qui Te cherche
Encore et encore
Toute La Nuit durant
Je sonne les cloches
Et je bats du tambour
Pour couvrir le bruit de la chute
Et pour annoncer Ta venue
Je sonne les cloches crescendo
Jusqu’à leur paroxysme assourdissant
C’est alors que résonnent
Les tambours de la Victoire
Ils sont encore plus puissants
Jusqu’à tout arrêter brusquement
L’écho de ce vacarme tonitruant
Meurt alors doucement
Donnant toute sa puissance
Au silence qui lui succède
Solennellement
C’est Ton souvenir
Qui devient évident
L’extase est un instant fugace
Comme celui qui passe
Juste avant le lever du jour
Originellement
Nous sommes ensemble
Toi et moi
Je T’accueille dans mon espace intérieur
Tu prends place sur le trône de mon cœur
Tu fais de mon être un royaume
Où seule la vertu est souveraine
Peu importe la forme
De mon plaisir
Elle imprime mon esprit
Aujourd’hui
Mais un jour ou l’autre
C’est Toi qui l’effacera
Les stigmates du bonheur
N’existent pas
Mais la vie continue
De tracer en nos êtres
Ses chemins mystérieux
Qui mènent tous à Toi
J’aime et j’adore cette forme
Aujourd’hui
C’est une force mystérieuse
Qui m’entraîne dans l’errance
Avec Toi subtilement
A chaque pas
Tu es le plus subtile
Des guides
Celui qui m’accompagne
Sur mon propre chemin
Ta promesse infuse
Mon espoir
A chaque pas
Il y a seulement le vrai ou le faux
Il y a seulement le bien ou le mal
Seul le faux change le bien en mal
Seul le vrai change le mal en bien
Entre Toi et moi, dans l’instant qui nous sépare,
Pour échapper à la menace du Néant,
Est-ce que j’invente l’Univers ?
Quelle est cette idée qui flatte le rêve
d’une toute puissance infantile ?
Comment le Néant pourrait-il constituer une menace ?
C’est le manque qui simplement me fait souffrir.
Lorsque la lumière disparaît, j’invente l’obscurité.
Sacré,
Qu’est-ce qui est sacré ?
Quelles sont les racines sacrées
qui pénètrent mon cœur d’enfant
dans sa profondeur éternelle ?
Que devrais-je sanctifier maintenant ?
Toi mon doux Père
Cette connaissance que Tu m’as restituée
Rien n’est plus sacré à mon cœur, à mes yeux
A mon cœur d’enfant, à mon regard intérieur
Le temps qui passe…
Chaque seconde qui s’écoule dans Ton souvenir
Dans la conscience de notre relation éternelle
Dans l’amour le plus pur
L’Action
Chaque acte posé dans notre coopération
La pensée
Chaque pensée qui me traverse
Portée par le Temps, par ses artisans, petits et grands…
Chaque pensée comme un trésor illimité…
Le Sourire
Celui qui illumine mon visage intérieur
Lorsque mon regard croise le Tien
L’émotion qui m’emporte vers Toi
Cet élan insensé dans lequel je me sacrifierais
Pour m’approcher encore plus près de Toi
Cette mort si douce
Comme une résurrection qui ne cesse de m’échapper
L’espérance
Celle que nul oubli ne peut effacer
Celle qui vit dans mon souffle immobile
Celle qui chante dans mon silence absolu
Paisible, insouciante espérance
Sans cesse renouvelée
La vague qui va et vient
Entre Toi et moi,
Portée par mon souffle…
Mon souffle ? Notre souffle ?
Cet instant précieux
Juste après la mort
Lorsqu’il prend naissance en moi
Je Te reconnais en lui, en moi
Dans cet instant là…
Si précieux, si fugace…
Sans cesse renouvelé
Les battements de mon cœur
Le tambour de mon cœur
Le métronome de mon cœur
Mon rythme intérieur…
Doudoum doudoum…
Qui sans cesse bat la mesure
Entre Toi et moi…