Mensonge

Élevés dans le mensonge

Avec beaucoup d’amour

Tes enfants craignent la Vérité

Plus que tout

Quelles croyances pourraient

Nous sauver du mensonge ?

La Vérité continue de se retirer

Et la réalité de nous traquer

Au détour de nos illusions

Tu me manques

Tu me manques

Et lorsque je T’oublie

Tu continues de me manquer

Mais je ne le sais pas

Alors je ne comprends pas

Pourquoi le vide se creuse

En moi et autour de moi

Heureusement

Ou malheureusement

Ce monde foisonne d’opportunités

De compenser mon manque

Ce monde est limité

Mon manque est illimité

Autour de moi

Tout finit par se vider

En moi, le vide finit par m’absorber

Jusqu’à ce que

Je me souvienne de Toi

C’est le néant qui me convoque

Devant le mystère

De Ton absence

Joie pour le chasseur, peine pour la proie…

Aujourd’hui, la souris est revenue et, avec elle, l’opportunité de revenir, moi aussi, sur une scène qui reste depuis longtemps gravée dans ma mémoire, avec les sceaux de la culpabilité et du remord.

J’en ai profité pour changer mon attitude de dégoût et mon comportement violent à l’égard de la petite souris. Je prends conscience que je ne suis pas un chat. Mon rôle n’est pas de pourchasser ces misérables petites bestioles. Une maison propre et confortable a besoin d’un chat. Sinon, ces petites fugaces s’inviteront ne serait-ce que pour loger. Elles se promèneront à leur gré, à la nuit tombée, laissant leur odeur négligée partout sur leurs passages.

Cette réalisation m’est précieuse car elle me libère de cette culpabilité qui me hantais depuis lors et de ce remord qui me rongeait dramatiquement. Avec cette prise de conscience que c’était une erreur, je peux inviter le pardon à adoucir mon coeur à cet égard.

La nature est aussi le théâtre d’une violence légitime entre le chasseur et sa proie. Lorsqu’une petite bestiole indésirable s’invite clandestinement chez moi, mon devoir est de donner à son prédateur naturel la place qui lui revient légitimement.

error: La sélection est désactivée