Le Chronophage

Le Chronophage

Aujourd’hui

Le Chronophage marche sur sa tête

Il avait marché sur sa tête !

Il est bientôt minuit

C’est maintenant qu’il se réveil

Il avait dormi jusqu’à minuit !

Je vais refaire le monde maintenant

S’était-il dit en se réveillant

En commençant par moi-même

Evidemment

Que le zénith et le nadir de mon être

Correspondent à ceux du Temps

Maintenant !

Question

Qui suis-je, qui es Tu ?

Qui es Tu, qui suis-je ?

Tu es Lumière qui se cache

Je suis Ténèbre qui Te cherche

Originellement, je suis Lumière

Comme Toi

Eternellement, Tu restes Lumière

Est-ce vraiment que Tu te caches

Ou plutôt que je me perds

Dans les ténèbres de La Nuit des Temps ?

Loin de Toi

Sur mon chemin d’incarnation

Ma lumière s’estompe peu à peu

Durant Le Jour des Temps

Puis elle s’éteint

Lorsque tombe La Nuit des Temps

Est-ce La Nuit qui tombe

Ou bien ma lumière qui s’éteint

Lorsqu’arrivent les ténèbres

De la conscience de corps ?

Le bruit de la chute

Son écho retentit

Toute La Nuit durant

Mon chemin dans ces ténèbres

Est une descente aux enfers

Une quête de bonheur m’anime

Mais je trébuche

Dans le plaisir corporel

Toute La Nuit durant

Les cloches de la dévotion

Escaladent leur crescendo tonitruant

Leur temps est quasiment terminé

Maintenant

Les tambours de la Victoire

S’apprêtent à résonner

Maintenant

C’est la vertu qui décroit

Et qui chute

Et qui décroit encore plus

Du début jusqu’à la fin

Durant Le Jour et La Nuit des Temps

Jusqu’à la fin

Dépourvu de vertu

Je suis celui qui Te cherche

Encore et encore

Toute La Nuit durant

Je sonne les cloches

Et je bats du tambour

Pour couvrir le bruit de la chute

Et pour annoncer Ta venue

Je sonne les cloches crescendo

Jusqu’à leur paroxysme assourdissant

C’est alors que résonnent

Les tambours de la Victoire

Ils sont encore plus puissants

Jusqu’à tout arrêter brusquement

L’écho de ce vacarme tonitruant

Meurt alors doucement

Donnant toute sa puissance

Au silence qui lui succède

Solennellement

C’est Ton souvenir

Qui devient évident

L’extase est un instant fugace

Comme celui qui passe

Juste avant le lever du jour

Originellement

Nous sommes ensemble

Toi et moi

Je T’accueille dans mon espace intérieur

Tu prends place sur le trône de mon cœur

Tu fais de mon être un royaume

Où seule la vertu est souveraine

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