La forme

Peu importe la forme

De mon plaisir

Elle imprime mon esprit

Aujourd’hui

Mais un jour ou l’autre

C’est Toi qui l’effacera

Les stigmates du bonheur

N’existent pas

Mais la vie continue

De tracer en nos êtres

Ses chemins mystérieux

Qui mènent tous à Toi

J’aime et j’adore cette forme

Aujourd’hui

C’est une force mystérieuse

Qui m’entraîne dans l’errance

Avec Toi subtilement

A chaque pas

Tu es le plus subtile

Des guides

Celui qui m’accompagne

Sur mon propre chemin

Ta promesse infuse

Mon espoir

A chaque pas

De l’absence

Entre Toi et moi, dans l’instant qui nous sépare,

Pour échapper à la menace du Néant,

Est-ce que j’invente l’Univers ?

Quelle est cette idée qui flatte le rêve
d’une toute puissance infantile ?

Comment le Néant pourrait-il constituer une menace ?

C’est le manque qui simplement me fait souffrir.

Lorsque la lumière disparaît, j’invente l’obscurité.

Comme le froid en hiver

Illusion… Confusion…
Confusion…
Sidération…

Je renonce peu à peu à l’emprise de Kalyuga
Mais parfois, elle revient submerger mon cœur

Cœur brisé, famille corporelle brisée,
famille humaine déchirée, famille spirituelle…
Atomisée…

Une lueur d’espoir s’allume à l’Est
Quand l’Ouest plonge dans le désespoir le plus noir.

Devrais-je partir ?
Partir vers l’Est ?
Abandonner les miens ?
En trouver d’autres plus loin ?

L’omerta occidentale me pèse
Elle corrompt tous les miens
Elle les broie comme je broie du noir
Du noir en dedans

Tu brilles dans cette obscurité
A côté de Toi, l’espoir de l’Est est un pâle reflet
A côté de Toi, je ne peux tomber
A côté de Toi, j’aimerais avancer

Comme ce petit ours en peluche
J’ai le cœur et le pied rapiécés
La Connaissance, le fil rouge qui rapièce mon cœur et mon pied

Partir d’ici ?
En suivant ce fil rouge
Rester ici ?
En suivant ce fil rouge
L’ici est-il une prison ?
En suivant ce fil rouge
A chaque pas, à chaque souffle,
J’échappe à cette prison

Ma foi dans le Drama éclaire le fond de ma prison
Ici ou ailleurs, quelle importance ?
C’est un puis
Un puis de Connaissance et de Sagesse
C’est une ouverture tout en bas
Qui débouche dans un ciel radieux
Un ciel avec Toi au milieu
Radieux

Puissante est l’Illusion
Permanente, omniprésente, pénétrante
Comme le froid en hiver
Lorsqu’il brise même la pierre

Depuis la Nuit des Temps, elle pénètre mon cœur
Elle le brise à l’intérieur
Inexorablement

Que reste-t-il de moi ?
Toutes mes illusions tombées
Mon être presque complètement effrité
Juste un fil attaché à mon cœur
Un joli fil rouge entre Toi et moi

Il me tient tant à cœur !

Sacré,
Qu’est-ce qui est sacré ?

Quelles sont les racines sacrées
qui pénètrent mon cœur d’enfant
dans sa profondeur éternelle ?

Que devrais-je sanctifier maintenant ?

Toi mon doux Père
Cette connaissance que Tu m’as restituée
Rien n’est plus sacré à mon cœur, à mes yeux
A mon cœur d’enfant, à mon regard intérieur

Le temps qui passe…
Chaque seconde qui s’écoule dans Ton souvenir
Dans la conscience de notre relation éternelle
Dans l’amour le plus pur

L’Action
Chaque acte posé dans notre coopération

La pensée
Chaque pensée qui me traverse
Portée par le Temps, par ses artisans, petits et grands…
Chaque pensée comme un trésor illimité…

Le Sourire
Celui qui illumine mon visage intérieur
Lorsque mon regard croise le Tien

L’émotion qui m’emporte vers Toi
Cet élan insensé dans lequel je me sacrifierais
Pour m’approcher encore plus près de Toi

Cette mort si douce
Comme une résurrection qui ne cesse de m’échapper

L’espérance
Celle que nul oubli ne peut effacer
Celle qui vit dans mon souffle immobile
Celle qui chante dans mon silence absolu
Paisible, insouciante espérance
Sans cesse renouvelée

La vague qui va et vient
Entre Toi et moi,
Portée par mon souffle…
Mon souffle ? Notre souffle ?
Cet instant précieux
Juste après la mort
Lorsqu’il prend naissance en moi
Je Te reconnais en lui, en moi
Dans cet instant là…
Si précieux, si fugace…
Sans cesse renouvelé

Les battements de mon cœur
Le tambour de mon cœur
Le métronome de mon cœur
Mon rythme intérieur…
Doudoum doudoum…
Qui sans cesse bat la mesure
Entre Toi et moi…

Rire

Crier, s’écrier, s’écrire, écrire, et rire, rire.
Le rire vient donc du cri et il passe par l’écriture.
Qui ne connait pas le cri de sa mère ?

Absolument dépourvue de dimension physique,
Ma forme originelle et éternelle est celle d’un point immatériel.
Je suis l’âme qui anime ce corps.

Le fondement ultime de toute vérité, l’Être suprême,
Dieu est également une âme mais
Il est l’Unique éternellement incorporel,
Le seul qui ne prend jamais naissance dans un ventre maternel.

Ce corps physique appartient à la Nature, aux éléments.
Tandis que moi, l’âme, j’appartiens à Dieu.
Je suis son enfant et j’hérite de ses propriétés physiques et métaphysiques,
De ses vertus, ses pouvoirs et sa science.

Quelle est cette science qui perpétue la pureté du coeur ?
Cette question est typiquement humaine.
Le rire est-il une forme d’expression corporelle ?
Y a-t-il une forme de transcendance dans le rire ?

Il me semble qu’une certaine posture intérieure
invoque naturellement le souffle et déclenche le rire…
Le mouvement du rire est ensuite autonome,
Comme un moteur à explosion. Une fois lancé,
Il s’alimente de lui-même.

Quelle autre forme d’expression corporelle, parfois irrépressible,
provoque immanquablement le rire des enfants ?

Lorsque je ris un peu trop longtemps,
ensuite vient le mal de tête.
C’est là où bailler me fait vraiment du bien.

Ces différentes formes d’expression corporelles
peuvent parfois revêtir un caractère subversif…
Est-ce un art où une science qui me permet d’éviter
certains terrains glissants ?

Enfin

Pendant que je m’évapore
Tu cristallises…

Le temps avance
La Fin approche
La Nuit des Temps touche à sa fin

Enfin !

Le Jour des Temps est sur le point de se lever
Je cherche dans mon brouillard intérieur
Je m’efforce de rassembler mes idées
Où sont-passées mes belles réalisations ?
Celles qui m’ont permis d’avancer…

Les liens du cœur m’attachent aux êtres
Et aux choses…
Comment pourrais-je éviter de m’attacher ?

Lorsqu’un lien se brise,
C’est le néant qui menace mon cœur…

Petit soldat de l’amour
Perdu corps et âme dans la guerre des cœurs
Se tient debout au milieu du champs de bataille…

Est-ce la sidération qui efface mes souvenirs ?
Après l’imposture de la Mort, celle de l’Oubli…

Serein et confiant, Tu attends à mes côtés
Que mes brumes se dissipent
Et que je me tourne enfin vers Toi

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