La Souveraineté Du Cœur

Steven Kenny - Rubans

Le Cœur est un Royaume

Connais-tu Le Roi et La Reine

du Royaume du Cœur ?

Ce silence n’est pas vide

Il est cette vibration ultime

Qui transporte l’amour

Il est un souffle en chaque être

Il est un souffle entre les êtres

La vie qui nous anime est un souffle

Qui va et vient

A l’intérieur

A l’extérieur

Et aussi

Entre toi et moi

Lorsque La Reine trouve sa place

Mon univers intérieur s’apaise

Et ce silence trouve sa place

En moi-même

Lorsque Le Roi trouve sa place

Nos échanges s’apaisent

Et ce silence trouve sa place

Entre nous

En écoutant ton souffle

J’invoque le roi

En écoutant le mien

J’invoque la reine

Illustration :

Steven Kenny – The Ribbons – 2015

Tu me manques

Tu me manques

Et lorsque je T’oublie

Tu continues de me manquer

Mais je ne le sais pas

Alors je ne comprends pas

Pourquoi le vide se creuse

En moi et autour de moi

Heureusement

Ou malheureusement

Ce monde foisonne d’opportunités

De compenser mon manque

Ce monde est limité

Mon manque est illimité

Autour de moi

Tout finit par se vider

En moi, le vide finit par m’absorber

Jusqu’à ce que

Je me souvienne de Toi

C’est le néant qui me convoque

Devant le mystère

De Ton absence

Le Chronophage

Le Chronophage

Aujourd’hui

Le Chronophage marche sur sa tête

Il avait marché sur sa tête !

Il est bientôt minuit

C’est maintenant qu’il se réveil

Il avait dormi jusqu’à minuit !

Je vais refaire le monde maintenant

S’était-il dit en se réveillant

En commençant par moi-même

Evidemment

Que le zénith et le nadir de mon être

Correspondent à ceux du Temps

Maintenant !

Question

Qui suis-je, qui es Tu ?

Qui es Tu, qui suis-je ?

Tu es Lumière qui se cache

Je suis Ténèbre qui Te cherche

Originellement, je suis Lumière

Comme Toi

Eternellement, Tu restes Lumière

Est-ce vraiment que Tu te caches

Ou plutôt que je me perds

Dans les ténèbres de La Nuit des Temps ?

Loin de Toi

Sur mon chemin d’incarnation

Ma lumière s’estompe peu à peu

Durant Le Jour des Temps

Puis elle s’éteint

Lorsque tombe La Nuit des Temps

Est-ce La Nuit qui tombe

Ou bien ma lumière qui s’éteint

Lorsqu’arrivent les ténèbres

De la conscience de corps ?

Le bruit de la chute

Son écho retentit

Toute La Nuit durant

Mon chemin dans ces ténèbres

Est une descente aux enfers

Une quête de bonheur m’anime

Mais je trébuche

Dans le plaisir corporel

Toute La Nuit durant

Les cloches de la dévotion

Escaladent leur crescendo tonitruant

Leur temps est quasiment terminé

Maintenant

Les tambours de la Victoire

S’apprêtent à résonner

Maintenant

C’est la vertu qui décroit

Et qui chute

Et qui décroit encore plus

Du début jusqu’à la fin

Durant Le Jour et La Nuit des Temps

Jusqu’à la fin

Dépourvu de vertu

Je suis celui qui Te cherche

Encore et encore

Toute La Nuit durant

Je sonne les cloches

Et je bats du tambour

Pour couvrir le bruit de la chute

Et pour annoncer Ta venue

Je sonne les cloches crescendo

Jusqu’à leur paroxysme assourdissant

C’est alors que résonnent

Les tambours de la Victoire

Ils sont encore plus puissants

Jusqu’à tout arrêter brusquement

L’écho de ce vacarme tonitruant

Meurt alors doucement

Donnant toute sa puissance

Au silence qui lui succède

Solennellement

C’est Ton souvenir

Qui devient évident

L’extase est un instant fugace

Comme celui qui passe

Juste avant le lever du jour

Originellement

Nous sommes ensemble

Toi et moi

Je T’accueille dans mon espace intérieur

Tu prends place sur le trône de mon cœur

Tu fais de mon être un royaume

Où seule la vertu est souveraine

La forme

Peu importe la forme

De mon plaisir

Elle imprime mon esprit

Aujourd’hui

Mais un jour ou l’autre

C’est Toi qui l’effacera

Les stigmates du bonheur

N’existent pas

Mais la vie continue

De tracer en nos êtres

Ses chemins mystérieux

Qui mènent tous à Toi

J’aime et j’adore cette forme

Aujourd’hui

C’est une force mystérieuse

Qui m’entraîne dans l’errance

Avec Toi subtilement

A chaque pas

Tu es le plus subtile

Des guides

Celui qui m’accompagne

Sur mon propre chemin

Ta promesse infuse

Mon espoir

A chaque pas

De l’absence

Entre Toi et moi, dans l’instant qui nous sépare,

Pour échapper à la menace du Néant,

Est-ce que j’invente l’Univers ?

Quelle est cette idée qui flatte le rêve
d’une toute puissance infantile ?

Comment le Néant pourrait-il constituer une menace ?

C’est le manque qui simplement me fait souffrir.

Lorsque la lumière disparaît, j’invente l’obscurité.

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